Misik vodou
        Cérémonie du Bois Caïman, dans la nuit du 14 août 1791
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Le rite sacrificiel

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Des animaux sont sacrifiés et leur sang répandu sur la prêtresse (mambo)

Beaucoup de religions connaissent la notion de sacrifice. Dans le catholicisme, le sacrifice a pris une forme très symbolique: le pain et le vin représentent le corps et le sang du Christ. Le vodou connaît des formes "douces" de sacrifices: offrandes de bijoux, de boissons à l'esprit invoqué, pour attirer ses faveurs ou se protéger de sa colère. Certains esprits réclament des sacrifices d'animaux. Cela va du pigeon ou de la poule jusqu'au boeuf.

La communion du fidèle avec l'esprit par le biais de la consommation de l'objet du sacrifice peut choquer le spectateur extérieur. Pour le fidèle, le théologien ou l'ethnologue, cette participation-communion à l'esprit est pourtant pleine de sens.

Les prétendus sacrifices humains prêtés au vodou sont le fait d'écrivains en mal de sensationnalisme ou de réalisateurs de films de série B. Il n'est cependant pas exclu que des meurtres aient été commis ici ou là en se cachant sous le manteau du vodou. Mais cela relève davantage de la justice pénale que de l'analyse religieuse.

Le chevauchement par l'esprit

Cliquer pour agrandir vodou_envoutementClick to enlarge Une femme dans l'assistance est "chevauchée" par un esprit

Les esprits se manifestent (épiphanie) lors des cérémonies ou services organisés par le hougan ou la mambo. Il peut arriver qu'un esprit se manifeste alors que sa présence n'est pas attendue ni même souhaitée. L'officiant connaît alors le rituel à observer pour obtenir le départ de l'importun sans le vexer.

Des éléments spectaculaires dans le vodou, il en existe plusieurs. Citons les danses, la cérémonie du sacrifice, l'épreuve du feu.

Le plus impressionnant toutefois reste la prise de possession d'une personne de l'assistance par l'esprit.

Ce dernier s'incarne en quelque sorte dans la personne choisie: il la "chevauche". Typiquement, la personne chevauchée n'est plus elle-même: elle est l'esprit. Elle parle comme lui, parfois en des langues inconnues pour une personne souvent analphabète. Elle réclame les objets ou les rituels qui caractérisent l'esprit Elle en exprime les désirs, les volontés. La prise de possession se termine souvent par la transe au cours de laquelle la personne manifeste une force surhumaine. Puis, elle passe par une phase inconsciente d'où elle sort en ayant apparemment aucun souvenir de ce qui s'est passé. Les anthropologues qui se sont penchés sur le phénomène ne s'empressent pas de résoudre ces cas en les traitant d'hystérie.

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