Le Conseil fédéral in corpore:
(de gauche à droite): Le conseiller fédéral Johann N. Schneider-Ammann, la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga, le conseiller fédéral Didier Burkhalter (vice-président), la conseillère fédérale Eveline Widmer-Schlumpf, le Président de la Confédération Ueli Maurer,le conseiller fédéral Alain Berset, la conseillère fédérale Doris Leuthard,la chancelière de la Confédération Corina Casanova
Le 3 mars 2002, par 54,6% des votants et 12 cantons le peuple suisse a dit OUI à l'adhésion à l'ONU
Les citoyens Suisses ont franchi un pas qui restera gravé dans leurs annales historiques. Ils ont accepté, le 3 mars 2002, d'intégrer le concert des nations en autorisant leur gouvernement, par une courte majorité de 54,6 % des électeurs, à introduire une requête en vue d'adhérer à la charte des Nations Unies.
La Suisse deviendra le 190e pays membre de l'Organisation mondiale dès la rentrée prochaine de l'Assemblée générale, en septembre 2002.
Joseph Deiss, Conseiller d'Etat : "La neutralité n'a rien à perdre dans ce processus"
Ce succès électoral en faveur de l'adhésion à l'ONU est capital pour le canton de Genève qui accueille, sur son territoire, le siège européen de l'organisation et plusieurs de ses agences. A présent, sans nul doute, Genève restera ville internationale.
Le secrétaire général de l'ONU Kofi Annan, dans une déclaration écrite, s'est lui-même réjoui de la décision du peuple suisse et a souhaité la plus cordiale bienvenue au premier adhérent du nouveau millénaire.
Il a ajouté qu'à bien des égards, la Confédération helvétique incarne les aspirations de l'Organisation mondiale, de par sa tolérance, sa société multiculturelle et ses valeurs démocratiques. Kofi Annan a par ailleurs confié un petit faible pour la Suisse rappelant le temps où il était étudiant à Genève.
En 1920, la Suisse avait adhéré à la Société des Nations, l'ancêtre de l'organisation internationale actuelle, dont le siège se trouvait déjà à Genève, sous le toit du Palais Wilson. A cette époque, le peuple suisse avait approuvé ce vote par 56,3 % des voix et 11,5 cantons contre 10,5. Cependant, lors de la création de l'ONU en 1945, soucieuse de préserver sa politique de neutralité, la Suisse n'avait pas signé la charte de cette nouvelle organisation.