|
Depuis longtemps, la traite des Noirs fait l’objet d’un débat acharné. La bataille morale et politique lancée par ses opposants pendant la seconde moitié du XVIIIe siècle se poursuit encore : elle s’est greffée sur les luttes et les discours anticoloniaux, puis sur les analyses critiques de la modernité et du postcolonialisme. Le commerce négrier est ainsi devenu un sujet explosif, sur lequel la désinformation n’épargne même pas un public instruit. Pourtant, aux Etats-Unis, historiens et autres spécialistes ont abouti à un large consensus sur de nombreuses questions, dépeignant solidement la manière dont ce trafic est apparu le long de la côte occidentale de l’Afrique, en est venu à englober l’Europe et les Amériques, et a transformé la société de part et d’autre de l’Atlantique.
L’étude de la traite atlantique, comme celle de l’esclavage, commence par une condamnation profondément ancrée dans ce champ de recherche. Mais, après avoir mis l’accent sur la souffrance des victimes, nous nous sommes concentrés sur l’organisation de la traite et sur les résistances auxquelles elle a fait face.
En 1969, Philip D. Curtin publiait The Atlantic Slave Trade : A Census (« Le commerce atlantique des esclaves : un recensement »), dans lequel, en moins de trois cents pages, il tentait d’estimer le volume humain de ce commerce durant les quatre siècles de son histoire, du XVIe au XIXe siècle. S’appuyant sur des sources publiées, largement disponibles quoique dispersées, il admettait franchement que les résultats de ses recherches étaient loin d’être précis.
Il a pu néanmoins montrer comment les sources d’approvisionnement et les destinations d’achat changèrent, et comment le nombre d’esclaves soumis à la traite augmenta régulièrement pendant les deux premiers siècles et demi de son existence, pour atteindre un pic d’intensité considérable au cours du XVIIIe siècle, avant de décroître au siècle suivant. A l’époque où Curtin a écrit son ouvrage, on estimait que ce trafic avait impliqué entre 15 et 25 millions d’esclaves. Son propre calcul évoquait plutôt de 10 à 12 millions. Des études plus récentes ont permis de revoir ces estimations à la hausse, pour situer ce chiffre entre 12 et 15 millions (1). Mais, pour le reste, rien de substantiel n’a changé par rapport au tableau brossé par Curtin en ce qui concerne les « exportations », les « importations » et les délais.
En revanche, notre interprétation du rapport entre l’économie politique de la traite atlantique et celle de l’Afrique occidentale au cours de la très longue histoire de ce trafic a changé. Les chercheurs ont mis à mal une série de vues simplistes. Au début du XXe siècle, les historiens, projetant leur point de vue colonialiste, avaient tendance à considérer le trafic d’esclaves et l’esclavage comme une entreprise plutôt salutaire, ayant joué un rôle civilisateur dans l’histoire de l’Afrique : la traite aurait éloigné du continent noir des païens primitifs et ignorants pour les placer dans un environnement de nature à leur apprendre les mœurs d’un Occident plus avancé, et chrétien de surcroît. Bref, le trafic d’esclaves s’inscrirait dans une expérience éducative à grande échelle consistant, simultanément, à ouvrir à l’influence civilisatrice de l’Europe une Afrique plongée dans l’ignorance et à exposer les esclaves à l’influence paternaliste de leurs propriétaires euro-américains.
Des voix dissidentes se firent entendre, surtout parmi les historiens noirs. Mais il fallut attendre le lendemain de la seconde guerre mondiale et les mouvements en faveur de la décolonisation et des droits civiques pour qu’une autre vision inverse les idées reçues. Les marchands d’esclaves devinrent des envahisseurs et des colonisateurs arrachant des millions d’Africains à leur terre d’origine pour les jeter dans l’enfer. Le commerce des esclaves et les colons européens furent présentés comme les composantes d’un pillage de l’Afrique destiné à financer l’industrialisation et le progrès économique en Europe et en Amérique du Nord. Ainsi que l’expliquent des chercheurs militants comme Eric Williams, originaire de Trinité-et-Tobago, et le Guyanais Walter Rodney, développement de l’Europe et sous-développement de l’Afrique ont évolué de pair.
Ce point de vue profondément novateur a conservé sa force morale et politique, et trouve toujours des partisans au sein de certains cercles intellectuels et de nombreuses institutions d’enseignement, en partie parce qu’il met en relief les déséquilibres de forces internationaux qui ont rendu possible l’asservissement des Africains. Mais une compréhension différente se dégage de récentes recherches qui complexifient la réécriture de cette histoire.
Nous savons aujourd’hui que les Européens qui naviguèrent le long de la côte occidentale de l’Afrique, à partir de la moitié du XVe siècle, découvrirent un monde qui avait atteint, économiquement et politiquement, un niveau de développement comparable au leur. Les Africains pratiquaient l’exploitation minière, l’industrie, l’agriculture et l’élevage ; ils entretenaient depuis des siècles des relations commerciales avec des pays éloignés, notamment du Nord. A aucun moment dans l’histoire de la traite, l’Afrique n’a dépendu économiquement des marchandises que l’Europe offrait. Les Européens n’avaient tout simplement rien à lui vendre qu’elle ne produisait elle-même – sauf des biens de luxe, tels des objets en fer ou en cuivre, de précieux coquillages alors utilisés comme monnaies d’échange, des bijoux ou encore diverses boissons alcoolisées que les Africains pouvaient désirer.
La traite atlantique se développa dans le cadre de l’expansion des relations commerciales entre Européens et Africains de l’Ouest, et surtout à partir de systèmes d’esclavage et de trafic existant en Afrique depuis longtemps. L’idée, répandue dans le public, selon laquelle l’esclavage a essentiellement été une invention européenne et, sous sa forme raciale, un produit de la modernité est loin de la vérité. Les systèmes d’esclavage à grande échelle remontent à l’Antiquité et apparurent dans une grande partie du monde.
L’utilisation d’esclaves, principalement des prisonniers de guerre, s’est répandue en Afrique bien avant le XVe siècle. Le plus souvent, ils étaient la propriété de marchands ou de fonctionnaires d’Etat, pour qui ils représentaient des investissements privés ou de loyaux serviteurs. Dès le IXe siècle, leur trafic, florissant, se développa entre l’ouest et le nord de l’Afrique, puisant dans les circuits dominés par les musulmans sur le pourtour méditerranéen et au Moyen-Orient. Autrement dit, le commerce atlantique des esclaves fut moins une réalité imposée par l’Europe à l’Afrique qu’une variante distincte, et de plus en plus violente, d’un système déjà en place.
L’existence de longue date d’un trafic intérieur d’esclaves sur le continent noir signifiait non seulement que les Européens pouvaient profiter de pratiques familières aux Africains de l’Ouest, mais aussi, dès le début, que la traite restait en grande partie aux mains des Africains. A de rares exceptions, ces derniers contrôlaient chaque étape du trafic, de la capture et de l’asservissement pendant les guerres internes au transport des esclaves jusqu’à la côte, où ils étaient finalement vendus aux Européens, lesquels auraient préféré exercer un pouvoir direct sur la côte ouest-africaine et maîtriser les sources d’approvisionnement. La force politique et militaire des différents Etats africains, de même que les réseaux économiques qu’ils avaient bâtis, les en empêchèrent.
Les Africains se capturaient et s’asservissaient entre eux, généralement à l’issue de conflits militaires entre Etats sur lesquels les Européens avaient peu d’influence. La plupart des esclaves provenaient du centre-ouest de l’Afrique, où ils étaient capturés lors de guerres de conquête menées par des Etats comme le Congo – les esclaves jouaient notamment un rôle important dans le processus de centralisation étatique. L’acheminement des esclaves de l’intérieur du continent jusqu’à la côte était assuré, sans participation – ou presque – des Européens, par les Africains eux-mêmes, qui les hébergeaient et les vendaient directement aux négriers européens. Les Européens se trouvaient relégués dans une série d’avant-postes, le long de la côte, d’où ils pouvaient mener leurs affaires dans des termes essentiellement définis par les Africains (2).
Quel fut l’impact du développement de la traite atlantique sur les sociétés africaines ? A défaut de réponses claires, une vision nouvelle se dessine. Il y a peu, les historiens estimaient qu’elle avait eu un effet dévastateur sur la population, de même que sur l’organisation sociale et politique. Ils pensaient que ce trafic avait encouragé les guerres en Afrique, que l’emploi d’armes fournies par les Européens avait alourdi les coûts humains et politiques de ces guerres et que la traite avait eu des conséquences démographiques catastrophiques, bien pires que celles que l’Afrique aurait connues si les Européens n’étaient pas intervenus.
Nous n’en sommes plus si sûrs. Les chercheurs semblent abandonner l’idée que la demande européenne en esclaves ait joué un rôle important dans les guerres entre Etats africains, provoquées en grande partie par leur fragmentation politique. L’existence des esclaves découlait principalement des luttes politiques entre Etats, auxquels elle offrait un moyen de consolider et de centraliser leur pouvoir. Bien que les armes européennes aient pu jouer un rôle dans certains cas, rien n’indique qu’elles aient déterminé l’issue. Bref, l’hypothèse que le contact avec les Européens aurait entraîné une escalade des conflits militaires en Afrique, puis obligé les Africains à participer à la traite atlantique dans le cadre d’une dynamique de survie, ne semble pas prouvée. Les armements des Européens furent utilisés lors de certaines guerres entre Etats africains, mais ils n’eurent globalement qu’un impact mineur sur le déroulement et les conséquences de ces conflits.
Quant aux conséquences démographiques à court et à long terme, elles sont difficiles à évaluer. Selon Herbert Klein (3), près de la moitié de la population de l’Afrique subsaharienne, soit quelque 25 millions de personnes, se trouvait dans l’orbite du commerce des esclaves vers 1700. Selon ses chiffres, la population a alors augmenté beaucoup plus lentement ou même connu un déclin absolu. D’après l’estimation la plus optimiste, le taux de croissance serait tombé à 0,2 % – une autre, beaucoup plus pessimiste, évoque une perte nette d’environ 17 millions de personnes. Il est donc clair que l’impact démographique de la traite a été très fort dans certaines régions d’Afrique occidentale, et que la croissance économique africaine en a subi les conséquences, parfois dramatiques.
Le phénomène marqua les deux côtés de l’Atlantique et l’ensemble des Amériques. Le commerce des Noirs donna naissance à un monde entièrement « nouveau » pour les Africains, les Européens et les Amérindiens qui entrèrent en contact dans l’hémisphère occidental, où apparurent des formes nouvelles d’organisation sociale, d’interaction culturelle et d’exercice du pouvoir politique. L’esclavage dans les plantations, orienté principalement vers la production de sucre pour des marchés européens en plein essor, occupait pratiquement le centre de ce monde.
Les plantations de canne à sucre apparurent à l’origine sur le pourtour méditerranéen, avant de gagner Madère, les Canaries et São Tomé, puis de traverser l’Atlantique. Au milieu du XVIe siècle, elles se multiplièrent dans le Brésil portugais, et, un siècle plus tard, avec l’aide des Hollandais, s’emparèrent des Antilles françaises et britanniques. Après une brève période d’expérimentation avec des engagés sous contrat, autochtones et blancs, la main-d’œuvre des plantations se composa partout d’esclaves africains fournis par la traite.
Pour ces esclaves déportés dans les colonies vouées à l’économie sucrière, la vie était « pénible, brutale et brève ». En 1650, il en arrivait plus de 7 000 par an, la majorité au Brésil ; en 1700, le chiffre annuel des arrivées approchait les 25 000, répartis entre les possessions portugaises, britanniques, françaises et espagnoles. L’apogée se situa au milieu du XVIIIe siècle, lorsque de 60 000 à 80 000 esclaves furent déportés chaque année aux Amériques. L’économie sucrière réalisait alors des bénéfices considérables, et les planteurs estimaient moins coûteux de faire travailler leurs esclaves jusqu’à l’épuisement et d’en racheter pour remplacer ceux qui succombaient que d’encourager leur reproduction naturelle. Les années de survie pour ceux qui avaient supporté la traversée de l’Atlantique se comptaient sur les doigts d’une main.
L’Amérique du Nord présente une singularité dans ce processus historique. D’une part, lors de l’émancipation, à l’époque de la guerre de sécession, les Etats-Unis comptaient de loin la population d’esclaves la plus importante ayant jamais existé dans les Amériques : environ 4 millions d’individus, soit plus du double de celle du Brésil à n’importe quelle période de son histoire et environ dix fois celle de Saint-Domingue (actuellement Haïti), colonie où l’économie sucrière était la plus profitable dans le monde, à la veille du grand soulèvement d’esclaves des années 1790. D’autre part, ce sont les Etats-Unis (en tant que colonie puis comme Etat indépendant) qui firent venir le moins d’esclaves : entre 400 000 et 600 000, contre plus de 1,6 million pour les Antilles britanniques, environ 1,7 million pour les Antilles françaises et plus de 4 millions au Brésil.
Cette espérance de vie bien supérieure des esclaves en Amérique du Nord s’expliquait non par un « meilleur » traitement, mais par des cultures généralement moins pénibles et qui rapportaient moins sur le marché international. Des plantations de canne à sucre se développèrent dans la vallée du bas Mississippi, autour de La Nouvelle-Orléans, mais la majorité ne vit le jour qu’après la fin de la traite atlantique. Ailleurs, les esclaves travaillaient dans les champs de tabac ou de blé ainsi que dans les rizières, où la mortalité était généralement inférieure à celle des colonies sucrières. Au milieu du XVIIIe siècle, la population américaine d’esclaves se reproduisait naturellement. Voilà sans doute pourquoi leurs propriétaires acceptèrent l’interdiction de la traite en 1808, après une décennie d’importations frénétiques. L’essor du coton, qui fit des Etats du Sud la première puissance détentrice d’esclaves au monde, ne se produisit qu’après : sa main-d’œuvre dépendit de leur reproduction. Ainsi que d’une autre traite...
L’expansion des plantations de coton jusqu’au Sud profond exigea, en effet, que les esclaves soient transférés en masse de Virginie et de Caroline vers l’Alabama et le Mississippi. Certains migrèrent avec leurs propriétaires ; un million d’entre eux peut-être furent arrachés à leurs proches pour être vendus et transportés, via les marchés aux esclaves de La Nouvelle-Orléans, dans les champs du Sud profond. Par son volume, cette traite négrière entre Etats américains dépassa toutes celles effectuées sur de longues distances au XIXe siècle, à l’exception du trafic d’esclaves africains vers le Brésil.
Les historiens de l’esclavage, même les plus sérieux, avaient jusqu’ici ignoré ou négligé le transfert d’esclaves à l’intérieur des Etats-Unis. Des ouvrages importants évoquent désormais non seulement le nombre d’esclaves impliqués dans ce commerce entre Etats américains, mais également l’expérience complexe de leur déplacement et de leur traite. Cette « traversée »-là représente une nouvelle frontière de la recherche historique américaine.
Si l’autre « traversée », celle de la traite atlantique, demeure aussi une sorte de frontière pour la recherche, c’est notamment en raison des passions qu’elle a engendrées dans l’iconographie de l’esclavage. Les images des navires transportant des captifs entassés dans des conditions inhumaines sont devenues aussi emblématiques que celles du fouet et des chairs en lambeaux. En fait, les abolitionnistes s’attaquèrent d’abord à la traite, espérant que, une fois cette dernière interdite, les esclaves bénéficieraient de conditions matérielles meilleures dans les plantations.
Son abolition ne signifia pas celle de la servitude, qui nécessita bien plus de temps et exigea une intervention politique active de la part des esclaves. Mais les abolitionnistes réussirent à faire en sorte que la Grande-Bretagne, en 1807, comme les Etats-Unis, en 1808, cessent officiellement de prendre part à la traite des Noirs (4). Les Britanniques engagèrent ensuite leur force navale contre les trafiquants qui poursuivaient leur activité esclavagiste vers Cuba et le Brésil – ils ne l’emportèrent qu’au milieu du siècle.
On peut expliquer la force de l’iconographie de la « traversée » atlantique : à une époque où s’affirmaient les Lumières et l’humanitarisme, elle touchait de nouvelles sensibilités culturelles concernant la famille, la sexualité et le corps. La traversée de l’Atlantique arrachait les Africains à leurs réseaux familiaux et communautaires ; elle les jetait les uns sur les autres durant des jours et des semaines ; et elle suscitait une peur et une souffrance si intenses qu’ils furent nombreux à se donner la mort.
L’épreuve était indicible. Ces dernières décennies, nous avons découvert des éléments nouveaux, sinistres, sur la mortalité pendant la traversée de l’Atlantique. Curtin estimait que, en moyenne, sur dix esclaves quittant la côte africaine dans un navire négrier, deux mouraient avant d’atteindre les Amériques. Des recherches plus récentes confirment qu’un taux de mortalité de 20 % était courant aux XVIe et XVIIe siècles. Plus les jours passés en mer étaient nombreux, plus la mortalité s’élevait. Lorsque le point de départ du commerce se déplaça, la durée du trajet et la mortalité diminuèrent La traite brésilienne finit par atteindre le taux le plus bas (environ 6 %) et, à la fin du XVIIIe siècle, le taux moyen de mortalité tomba à moins de 10 %.
Le plus incroyable, c’est que nous ne savons encore presque rien de l’expérience directe vécue par les esclaves et par l’équipage pendant la traversée. Les journaux de bord des navires nous ont renseignés sur la routine quotidienne du voyage, les plans du capitaine et des compagnies qui finançaient le commerce, mais nous possédons très peu d’éléments sur le point de vue des esclaves ou des membres de l’équipage et des personnes qui s’enrôlaient pour les encadrer. Et qu’en était-il des rapports entre les esclaves et les membres de l’équipage, et entre esclaves ? Il n’est pas difficile d’imaginer comment la colère pouvait se mêler à la désorientation, au fatalisme, à la dépression, aux intrigues, aux complots et à des soulèvements occasionnels. L’histoire sociale et culturelle de la traite atlantique en est encore à ses balbutiements.
Steven Hahn.
Professeur d’histoire des Etats-Unis à l’université de Pennsylvanie, auteur de A Nation Under Our Feet : Black Political Struggles in the Rural South From Slavery to the Great Migration, Harvard University Press, Cambridge, 2003.
(1) Cf. David Eltis, Economic Growth and the Ending of the Transatlantic Slave Trade, Oxford University Press, New York, 1987 ; Joseph Miller, Way of Death : Merchant Capitalism and the Angolan Slave Trade, 1730-1830, University of Wisconsin Press, Madison, 1988.
(2) Cf. John Thornton, Africa and Africans in the Making of the Atlantic World, 1400-1800, Cambridge University Press, New York, 1998.
(3) Herbert S. Klein (sous la dir. de), The Atlantic Slave Trade, Cambridge University Press, New York, 1999.
(4) En France, la Convention avait adopté, le 4 février 1794 (16 pluviôse an II), un décret abolissant l’esclavage. Cette première abolition fut sans effet réel dans les colonies.
|