À la demande de l'ONU, le premier groupe composé de 30 membres du contingent policier chinois envoyé par le gouvernement chinois est parti le 17 septembre pour une mission de maintien de la paix à Haïti.

Après son arrivée, ce groupe se chargera de la communication, de la construction des casernes, et de l'installation et du réglage des équipements.

Le ministère des Affaires étrangères du Taiwan a indiqué qu’il restait vigilant après l’annonce du déploiement prochain de membres des forces de l’ordre chinoises à Haïti dans le cadre d’une mission de maintien de la paix de l’Organisation des nations unies. Taipei craint en effet que Pékin ne profite de l’instabilité politique qui règne actuellement dans ce pays pour tenter une opération diplomatique.

Citant un article paru récemment dans le Washington Post, Michel Lu, le porte-parole du MOFA, a indiqué que la Chine s’apprêtait à dépêcher sur place un total de 125 policiers à la requête de l’Onu.

Ces hommes font partie d’un total de 8 500 policiers étrangers déployés dans cet Etat à la suite des troubles de ces derniers mois, a noté Michel Lu qui pense qu’il ne faut pas s’alarmer outre mesure pour l’instant.

Lui-même ancien ambassadeur en Haïti, Michel Lu a rappelé que les relations entre Taiwan et Haïti datent d’une cinquantaine d’années et sont solides. Les deux pays maintiennent de fréquents échanges au plus haut niveau et la coopération est florissante, a-t-il souligné.

Au cours de son séjour au Panama au début du mois, le président Chen Shui-bian a d’ailleurs eu l’occasion de s’entretenir avec le président par intérim de la république d’Haïti, Boniface Alexandre.