Qui a peur des soeurs Williams ?


Venus Williams
Venus Williams

Deux médailles d'or aux Jeux Olympiques de Sydney 2000
Serena Williams
Serena Williams

Venus Williams
Serena Williams
Résidence Palm Beach Gardens, Floride Palm Beach Gardens, Floride
Date de naissance 17 juin 1980 26 septembre 1981
Lieu de naissamce Lynwood, Californie Saginaw, Michigan
Taille 1m83 1m78
Poids 77 kg 66 kg
Style Droitière (revers à 2 mains) Droitière (revers à 2 mains)
Catégorie Professionnelle (94) Professionnelle (96)
Grandes victoires Wimbledon, U.S. Open U.S. Open


Le tennis féminin offre une variété de joueuses qui nous font apprécier jour après jour leur technique, tactique et qualité athlétique. Parmi les plus puissantes on peut citer: Marie Pierce, Lindsay Davenport et les soeurs S. et V. Williams. Pourtant, seules ces dernières cristallisent les fantasmes de tous ceux, journalistes et joueuses qui, pour des raisons différentes, ont quelques comptes à régler. Les articles ou déclarations qui les concernent - à de rares exceptions près - trouvent leur dénominateur commun dans le dénigrement pur et simple.

Venus Williams
Lorsqu’elles ne frisent pas les atteintes à l’honneur, ces attaquent portent généralement sur des soupçons de dopage et, bien sûr, la “force” qui semble être non seulement l’apanage des Williams, mais encore leur unique bagage pour jouer au tennis.
Je vous livre ici un petit florilège de cette croisade anti-Williams:

“Malgré l’énorme déchet dans son jeu, Serena Williams a finalement imposé sa puissance.” (Journal Le Courrier de Genève, 14-08-00)
Natalie Tauziat
“A chaque fois que je suis parvenue à enchaîner deux coups, je l’ai sentie en difficulté (...) sur les volées courtes elle semble avoir de la peine à avancer (...) ses frappes sont lourdes, elles vous arrachent le bras.” (Nathalie Tauziat parlant de Venus Williams, Journal "Le Matin" de Genève du 04-09-00)

Martina Hingis
“Pour la battre (Venus Williams), je dois jouer mon jeu et attaquer. Je ne pourrai jamais la contrer par la force.” (Martina Hingis dans la Tribune de Genève du 08-09-00).
Un observateur attentif ne manquera pourtant pas de relever de ce qui précède, soit une contradiction flagrante, soit un constat d’échec. Comment ces “brutes sans cervelle” de Williams, en effet, peuvent-elles arriver tout de même à battre des joueuses qui savent quoi faire pour les tenir en échec ?.
Faut-il admettre qu’elles ont un peu plus que leur force à offrir ou que l’intelligence de jeu tellement prônée - l’intelligence tout court, donc - est vaincue par la force. Rappelons que le problème est posé en termes de force versus intelligence.

En réalité, la raison profonde de cette guerre se trouve ailleurs. Et c’est l’un des journalistes du quotidien la Tribune de Genève du 09/10-09-00 qui nous la livre :

“ (...) bon nombre de leurs consoeurs, exaspérées par l’arrogance des deux Williams dans les vestiaires, étaient heureuses du bon tour que Lindsay venait de réserver à Serena (...).”
Dans un monde où la grande majorité de mes congénères ont pris l’habitude depuis plus de cinq cents ans, indépendamment de leurs aptitudes, à courber l’échine, ces deux Africaines Américaines proclament tout haut qu’elles ont de l’ambition et qu’elles ont les moyens de leurs ambitions. Cela dérange, n’est-ce pas?

Voilà ce qui gêne: leur fierté.
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