Dr Gene-Jack Wang et ses collègues, au Laboratoire National Brookhaven à Upton à New York, ont comparé le scanner du cerveau de dix personnes obèses et celui de dix personnes minces. Les chercheurs ont trouvé non seulement que les personnes obèses avaient moins de récepteurs de dopamine mais aussi, plus la personne est corpulente moins elle possède de récepteurs.
L'idée que la nourriture et la drogue agissent sur le même centre du cerveau n'est pas nouveau. Une étude précédente avait démontré que l'apport de nourriture ingérée influençait le niveau de dopamine et que les drogues sont connues pour augmenter la concentration de celle-ci, créant des effets euphoriques. Certains scientifiques pensent que le taux élevé d'utilisation de drogue et de nicotine parmi les gens qui ont des problèmes avec la nourriture peut partiellement expliquer leur besoin grandissant en dopamine.
Dans le cas de l'obésité, il n'est pas aisé de savoir si certaines personnes ont un faible taux de dopamine naturellement et qui les prédispose à trop manger ou si elles perdent les récepteurs en raison d'une grande stimulation chronique due à une consommation de trop de nourriture, dit Wang. Il est possible que les mauvaises habitudes alimentaires des personnes obèses augmentent le niveau de dopamine ce qui cause une panne de leurs récepteurs dans le cerveau. Dr. Wang affirme que lui et ses collègues essaient maintenant de trouver la réponse à cette question de "cause à effet".
Si d'autres recherches confirment cette découverte, il sera alors possible de supprimer la surconsommation grâce à des médicaments qui amélioreront la production de dopamine,
Par Amy Norton pour Reuters Health
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