Ruban rouge
Vivre avec le sida en Suisse

Sida et le jeunes adultes

UNAIDS

Organisation Mondiale de la Santé

Le virus est en progression


En juin 1982, un médecin tessinois (Suisse) annonçait le premier cas en Suisse de sida d'un patient, de retour des USA, présentant les mêmes symptômes observés chez les homosexuels en Californie (USA), dès juin 1981.

A ce jour, 5 200 personnes sont mortes du sida et 20 000 autres vivent avec le virus.

Même si d'une façon générale, grâce à une politique de prévention très efficace, les nouvelles infections diagnostiquées en Suisse sont en nette régression depuis dix ans, il y a de quoi s'inquiéter lorsqu'on lit les derniers chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP).

En effet, la courbe des nouvelles infections est en augmentation de 10 à 20% ce qui confirme la tendance à la hausse amorcée en 2001. Jusqu'à fin octobre 2001, ce ne sont pas moins de 629 nouvelles personnes qui ont fait l'objet d'un test VIH positif (596 en 1999, 586 en 2000).

Les hommes restent les plus touchés (377 cas) alors que la proportion des femmes (247 cas) n'a pas augmenté depuis 2000. C'est dans les cantons de Vaud (119 cas) et de Genève (70 cas) qu le plus grand nombre de tests positifs ont été déclarés au niveau Suisse.

Les personnes ayant eu un test VIH positif en 2002 ont été infectées dans la majorité des cas lors de contacts sexuels non protégés. "Alors qu'au début de l'épidémie, il y a vingt ans, le sida était contracté le plus souvent lors de rapports sexuels sans préservatifs d'hommes à hommes ou par ceux qui s'injectaient des drogues avec du matériel non stétile, aujourd'hui, ce sont les rapports hétérosexuels qui sont à l'origine de 58% des infections", explique Martin Gebhart, épidémologiste à l'OFSP. Une tendance à la hausse qui démontre que les hommes et les femmes qui ont des relations hétérosexuelles sont désormais plus exposés que jamais

Grâce aux traitements anti-rétroviraux efficaces, les séropositifs peuvent vivre de plus en plus longtemps sans contracter le sida, ce qui a permis de réduire le nombre de décès.

Le danger, c'est que l'attention générale sur les risques baisse et consuise à un relâchement des efforts de prévention et à la nécessité de se protéger.
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Il est urgent d'en parler

En Suisse, le sida fait toujours peur, et les personnes touchées sont souvent discriminées et préfèrent ne pas parler de leur maladie. "Pourtant, nous savons avec certitude que les personnes vivant avec le VIH/Sida ne sont pas dangereuses !". La campagne lancée, le 1er décemre 2002 en Suisse, veut lutter contre cette discrimination et cette stigmatisation.

Nous devons tout faire pour briser le silence et inciter le public ainsi que les personnes porteuses du virus à se confier.

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