HAITI: FICHE SIGNALETIQUE

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Haïti se trouve dans la mer des Caraïbes, sur la partie Ouest de l'île d'Haïti, dont l'Est est occupé par la République Dominicaine. L'île fait face à Cuba et à la Jamaïque, qui se trouve à 190 km de ses côtes, au-delà du canal du Vent.

Le pays offre un paysage montagneux. Son climat est tropical humide. Les pluies sont fréquentes au nord, alors que les régions sous le vent sont plutôt arides. Le socle granitique dont l'île bénéficie produit des sols très sensibles à l'érosion. Celle-ci est accentuée par la déforestation intense pratiquée par la population, qui se chauffe au charbon de bois faute d'électricité. Le domaine forestier est réduit entre 3 et 5 % de la superficie du pays, et se trouve principalement en altitude.

Malgré la déforestation et l’érosion du sol, il existe de nombreux sites naturels d'intérêt. En voyage à la Forêt des Pins et dans les principaux parcs naturels d'Haïti : le Parc National "La Visite" au morne la Selle, le parc National de Macaya au massif de la Hotte et le Parc national Historique, vous pourrez découvrir une faune et une flore originales. Des sommets de certaines montagnes comme le Pic Macaya, le regard plonge, émerveillé, sur des plaines à la végétation luxuriante et tropicale, tandis que Boutilliers offre une vue panoramique de la capitale, Port-au-Prince. Au cours d’excursions, il est possible de se rafraîchir dans les gigantesques chutes d’eau. telles, la chute de Saut d’eau et celle du Parc la Visite. Le Sud du pays cache un autre joyau : le site naturel du Bassin Bleu.

La nature haïtienne comprend plus de 3500 espèces de plantes dont plus de 36% endémiques à Haïti. Le parc National de Macaya, à lui seul, abrite 141 espèces d’orchidées, 102 fougères différentes, 99 mousses et 49 espèces d’herbes. Nombreuses sont les plantes qui ont des vertus médicinales utilisées par la population rurale et par les prêtres vodous.

Bien que l’accès des sites naturels soit quelque peu difficile, ce sont des grandes réserves de la flore et de la faune haïtienne. Encore vierges et inexploitées ; ils sont d’une beauté naturelle rare de nos jours. La faune d’Haïti est très riche en espèces marines, aquatiques et terrestres ; elle comprend plus de 2000 espèces dont plus de 70% endémiques. Dans l’Etang de Miragôane sur les 13 espèces de poissons inventoriées, 8 ne se trouvent que dans ce point d’eau et nulle part ailleurs sur la planète. Le parc national de Macaya parmi d’autres sites, en constitue une réserve d’espèces terrestres avec ses 11 espèces de papillons, 57 d’escargots, 28 d’amphibiens, 34 de reptiles, 65 d’oiseaux et 19 de chauve-souris. De nombreuses autres espèces endémiques y trouvent gîte. C’est tout un univers animal à découvrir !

La population haïtienne est très jeune : plus de 40 % des Haïtiens ont moins de 15 ans. Seulement 6 % ont plus de 60 ans, et l'espérance de vie est faible : 47 ans pour les hommes, 53 pour les femmes.

La population demeure rurale (près de 70 % vivent à la campagne), mais la pauvreté pousse les gens vers la capitale et ses bidonvilles. Port-au-Prince compte à présent 2,4 millions d'habitants. Les petites villes pauvres, Cap-Haïtien et Gonaïves, en dénombrent 72 000 et 63 000.

Haïti estime que deux millions de ses ressortissants vivent à l'étranger, soit un quart de la population vivant en Haïti. Ils ont trouvé refuge principalement aux États-Unis, dans le reste des Antilles et en Europe.

À Haïti, un dixième département leur a même été attribué, en plus des neuf que compte le pays. Ces réfugiés sont surnommés « les Haïtiens du Xe département ». À son retour d'exil, en 1994, le président Jean-Bertrand Aristide a décidé d'ouvrir un ministère à leur intention, tant leur influence lui a paru importante à l'étranger.

• Capitale : Port-au-Prince
• Superficie : 27 750 km2
• Le territoire est divisé en : 9 départements, 41 arrondissements, 133 communes, 565 sections communales
• Population : 8 270 000 habitants (2004)
• PIB/habitant : 706 $ en 2001
• PIB : 5,3 milliards $ en 2001
• Croissance du PIB réel : -1,7 %
• Dette extérieure totale : 1791 millions $ en 1999
• Revenu moyen par habitant : 377 $
• Monnaie : gourde
• Espérance de vie pour les femmes : 53 ans
• Espérance de vie pour les hommes : 47 ans
• Mortalité infantile : 111 pour 1000 naissances
• Taux d'analphabétisme : 47 %
• Langues officielles : le créole (depuis 1979) et le français (parlé par 20 % de la population)

• Fête nationale : 1er janvier

Haïti est caractérisé par sa pauvreté de masse, surtout dans le nord du pays. En tout, 80 % de la population vit sous le seuil de pauvreté. En 2000, Haïti est classé au 150e rang sur 174, selon l'indice de développement humain (IDH) du Programme des Nations unies pour le développement. Il se classe ainsi devant le Rwanda (qui occupe le 162e rang), mais derrière l'Afrique du Sud (107e rang). Cet indice prend en compte l'espérance de vie, le niveau d'instruction et le produit intérieur brut par habitant des pays. À Port-au-Prince, deux habitants sur trois vivent avec moins de 56 $ par mois.

Du point de vue de la répartition des richesses, on estime que :

• 4 % de la population possèdent 66 % des ressources du pays;
• 16 % en détiennent 14 %;
• 70 % en possèdent à peine 20 %, les 10 % restants étant totalement démunis.

Des conditions sanitaires désastreuses

D'après l'Unicef, seulement 37 % de la population a accès à l'eau potable. Et le peu de moyens alloués à la prévention des maladies entraîne la propagation de nombreuses maladies infectieuses.

Le pourcentage d'enfants de moins de un an vaccinés en 1998, toujours selon l'Unicef, est de :

• 51 % contre la tuberculose;
• 40 % contre la diphtérie/tétanos/coqueluche;
• 39 % contre la poliomyélite;
• 49 % contre la rougeole.

En conséquence, la poliomyélite a réapparu. Des cas de charbon, de méningite et de tuberculose ont été enregistrés. Le paludisme et l'anémie sont légion. La forte mortalité infantile (111 pour 1000 naissances) s'explique aussi par les nombreuses diarrhées et infections de l'appareil respiratoire, en partie causées par la mauvaise qualité de l'eau. Enfin, le sida a connu une très forte progression. La prévalence du VIH/sida est estimée à 7 % à l'échelle nationale. Les estimations vont jusqu'à 11 % pour les zones urbaines.

Jusqu'en 1990, la population a perçu les bénéfices de l'aide internationale, qui a été coupée en 1991 après le renversement du président Aristide. La suspension de l'aide internationale et de prêts ces dernières années a contribué à la détérioration des conditions de vie des Haïtiens. Ils représentent une somme de 12 milliards de dollars (dont 4,5 de la part de l'Union européenne), promise lors du rétablissement du président Aristide en 1994. Cet argent est principalement destiné au développement du pays. Mais les irrégularités enregistrées lors des élections législatives et présidentielles en 2000 ont conduit, de nouveau, à leur gel.

Les amateurs d’architecture et d’histoire seront comblés par les nombreux vestiges du passé , et les élégantes villas de style "Gingerbread" colorées et enrichies de dentelles de bois que l’on retrouve dans toutes les villes du pays.

Dans les environs de Port-au-Prince et dans certaines provinces, subsistent les nombreux forts et palais construits durant l’ère coloniale et les premières années qui suivirent l’Indépendance; on peut encore visiter sur les côtes divers vestiges de fortifications construites par les Français ou les Anglais durant le 17ème et le 18ème siècle tandis qu’à l’intérieur de l’île se retrouveront les forts construits par les Haïtiens pour se défendre contre toute offensive de la France. L’île compte 33 constructions anciennes rurales ou urbaines qui sont classées Patrimoine National ; on peut citer la Citadelle Laférrière construite par le roi Henri Christophe, le Palais de Sans-Souci et ses dépendances, les nombreux forts de la ville de Fort-Liberté et bien d’autres encore à découvrir. Puisque la majorité de ces sites se trouvent dans les grandes villes de province situées à des heures de la capitale. Il faut consacrer un week-end ou quelques jours à leur visite.

Couvrant environ une superficie de 1 ha et implantée à 900 m d’altitude, cette forteresse a été construite par le roi Henri Christophe à l’époque pour défendre le territoire du Nord contre un éventuel retour des français dans l’île. Elle faisait partie d’un dispositif militaire complété par d’autres forts, tels le Fort Rivière et le Fort Crête Rouge. Les travaux de construction se sont étalés en deux étapes. Ils ont commencé en 1805 pour se terminer à la mort du Roi Henri Christophe en 1820. Par son site et son irréprochable architecture militaire la Citadelle est classée patrimoine universel par l’UNESCO.

Ce palais a été construit par le roi Henri Christophe dans une modeste agglomération rurale du nom de Milot, à 20 kilomètres au Sud du Cap-Haïtien. Situé au pied du chemin d’accès à la Citadelle Laférrière, ce palais abritait à la fois la résidence royale et les bureaux administratifs de la nouvelle monarchie. L’ensemble architectural couvre environ une superficie de 8 ha et comprend : la résidence royale, les édifices administratifs, les casernes, la résidence du Prince héritier, les casernes, les prisons, l’hôpital et les divers ateliers d’entretien.

Il n’y a pas de plages typiquement haïtiennes : chaque plage en Haïti a son attrait et sa personnalité. De la côte Nord près du Cap haïtien à la côte Sud près de Jacmel, plus d’une douzaine de plages pour accueillir les visiteurs. Plages au sable doré, blanc noir ou brun, les plages d'Haïti se laissent bercer par de turbulentes montagnes où l’air est toujours frais et léger. Au son des meringues créoles et au chant des coqs, la mer des tropiques invite à entrer dans la danse et à participer à la fête.

Outre les nombreux sites historiques vestiges du passé colonial de l'île, les amateurs d'art pourront visiter les musées du pays. A titre de musée historique, la référence première demeure le Musée du Panthéon National ou MUPANAH où sont exposées les reliques historiques incluant l'ancre rouillée du vaisseau de Christophe Colomb et le célèbre portrait du Roi Henri Christophe peint à l'huile par Welshman Richard Evans. Non loin du Panthéon, se situe le Musée d'Art haïtien du Collège St-Pierre qui possède l'une des collections les plus fascinantes de l'art haïtien, particulièrement l'art naïf. La Maison Defly, est une admirable construction du début du siècle (style Gingerbread) qui a été transformée en musée de la vie créole et magasin d'antiquités. Le Musée colonial quant à lui se trouve sur la côte des Arcadins à Montrouis près de la plage de Moulin Sur Mer.

Haïti possède également des "musées ouverts" qui sont témoins des combats livrés par les héros de l'indépendance contre l'envahisseur français: à Port-au-Prince l'Esplanade des Héros de l'Indépendance dans le quartier administratif et la place du Marron Inconnu; au Cap-Haïtien, la place de Vertières où se trouvent les statues des Héros de la fameuse bataille gagnée l'armée des esclaves contre les français.

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